Mon Coming-Out en tant que PD. ^^

Alors, comme vous l'avez peut-être vu, bah j'ai bientôt 18 ans. J'ai fait mon coming-out à l'âge d'à peine 16 ans... Ce 25 Juillet 2005 restera toujours dans ma mémoire.

Depuis presque tout petit, je crois, j'ai toujours eu une attirance pour les Hommes. J'ai toujours préferé jouer avec les filles, les jeux de voitures ou de guerres je détestais déjà... C'était comme presque prévisible.
Le temps est passé, et j'ai REELLEMENT découvert mon homosexualité en 8ème année (au cycle, donc...), dans les vestiaires du cours de Gymnastique. Oui, ces jeune hommes qui se déshabillaient me plaîsaient... Ils étaient mes fantasmes.
Bref... C'est ce jour là que j'ai bien compris, mais je faisais comme si de rien n'était.
Je grandis, jusqu'à que j'atteinge ces fameux 16 ans, avec ce poids de plus en plus lourd dans ma conscience. Surtout que je me suis "essayé" aux filles pour voir si ce n'était pas qu'une "maladie passagère". Rien n'y faisait, c'était toujours les blocages et le non-désir de sexualité avec une fille! Et arrivé donc à ses 16 ans, j'étais de plus en plus gêné de voir, par exemple, quand les médias montraient les défilés de la Gay Pride à Paris ou dans les villes importantes. Je voyais ma mère complètement indifférente, à qui ça ne gênait pas, et mon père, néanmoins, comme en bon portugais qui se "respecte", avait des réactions du genre: "Ca sert à rien!...".
Ce 25 Juillet, c'en était trop pour moi! Je me brossais les dents, et très pensif sur le sujet, je me suis effondré en sanglots tout en me brossant les dents. Je me suis réfugié dans ma chambre... Ma mère est venue dans ma chambre et cherchait à comprendre. Je voulais lui dire, mais rien ne sortait. On a donc jouà comme aux jeux de devinettes. Elle me disait: "C'est quoi? L'école? Les Amis?", et moi lui répondant toujours négativement... Jusqu'au moment ou elle me demanda: "Ce sont les filles?", et moi, par je ne sais quelle force, je lui dit: "Oui... et non!".
Et là, elle a tout compris! Sous le choc, car inattendu, elle lança: "Nan, c'est pas possible!". Elle va direction la cuisine et le dit très discrètement à mon père. Puis, tous les deux viennent dans ma chambre pour me parler. Ils me disent que ce n'est sûrement que "très passager", en leur répondant "Nan, je t'assure, ça fait très longtemps,!". Et eux continuent à me demander, par exemple: "Mais... T'en as pas du tout l'air! Comment ça se peut?! Tu vas tellement bien avec les filles". Et moi je dis: "C'est là le problème, les gens stéréotypent les homosexuels et croyent que tous sont des fi-filles." Et quand je voyais mon père, de son côté, pousser des soupirs, ça me faisait mal, car je comprennais par là qu'il aurait du mal à acceptet... "Normal" pour un portugais élevé dans une société très renfermée sur ses principes qu'elle croyait vraies et indéniables.
Et la phrase qui m'a surtout tué, ça a été: "Mais, tu ne veux pas aller voir un psychologue? On t'a peut-être mis des idées dans la tête!". Donc, je leur ai bien fait comprendre que l'homosexualité n'était pas une maladie, mais une sexualité divergente de la majorité. Qu'il n'y avait rien d'anormal!...
Mais je connaîssais ma mère, elle parlait ainsi sous le choc, et je le savais pertinement! Donc je ne l'agressais pas trop avec mes arguments... En plus, elle tolère très bien les choses. Elle a perdu tout son sang froid et surtout ne savait comment réagir face à un désarois possible de son enfant, c'est tout-à-fait normal.
Ce que je ne conçois pas, cepandant, c'est que mon homosexualité soit un sujet taboo avec mon père, et qu'encore aujourd'hui, nous en parlons pas. Uniquement ma mère sait de ma vie amoureuse, de ce que je fais. Et c'est elle-même qui me demande si je veux inviter mes copains à la maison, et tout...
Mon père reste une tombe, mais cela ne m'importe peu, car nous n'avons jamais eu une véritable relation de père-fils... Mais ceci est une autre histoire.

En tout cas, je ne regrette pas mon aveu, car le fait de savoir que mon entourage le sache me rassure dans le sens ou je n'ai plus rien à cacher de majeur. Que celà plaîse ou non!
Depuis, c'est la même chose, la tombe qu'est mon père, et la belle relation d'une mère et soeur avec leur fils et frère! Tout va donc très bien, et le soucis du Coming-Out est donc assez loin derrière moi... Mais influencable soit-il dans mon comportement, il demeurera toujours dans mon ésprit, car ce jour changea toute ma vie. Et ce jour, je l'aime!

Je soutiens, ainsi, tous ceux qui sont à mal avec leur propre soi, qui sont à mal de dire ce qu'ils sont vraiment, ceux qui sont tout simplement à mal avec la vie qu'ils mènent: Courage, la vie est belle, je vous jure! Et prennez votre temps, ne désesperez jamais, votre temps restera toujours le votre, et là-dessus, personne ne vous détrônnera.

Voilà. Merci d'avoir prêté attention.
Et merci aux personnes qui auraient des "à prioris" sur le monde homosexuel, ou même qui ne supportent même pas d'entendre le mot "Gay", d'avoir lu en entier et d'arrêter de massacrer les gens de théories à 2 balles qui ne laissent personne avancer, et surtout causent des suiscides... regrettable n'est-ce pas?

» Mdr j'ai pas un coming out comme vous... Mais j'ai un truc